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Tā moko (tatouage)

Les Maoris sont les premiers à avoir posé le pied en Nouvelle-Zélande. D’après les historiens, ils s’y seraient installés aux alentours de l’an 1000. Originaires de Polynésie, ils seraient venus le plus simplement du monde : en pirogue et en suivant les étoiles et les courants !

De Polynésie, ils ont conservé la tradition du tā moko. Les hommes maoris se tatouaient les cuisses, les fesses et le visage. Les femmes, quant à elles, privilégiaient les lèvres, le menton et les narines.

MOFFAT Logan_Cookie (Mr Cook)

Loin d’être une simple coquetterie, le tā moko était au contraire une pratique sacrée. Il marquait le passage de l’enfance à l’âge adulte et permettait aux membres de la noblesse de réaffirmer leur rang. Chaque tā moko racontait en effet l’origine sociale de son porteur, ses affiliations tribales et sa place dans la société maorie. C’était donc assez pratique : pas besoin de CV ni d’arbre généalogique, tout était inscrit sur votre visage !

Le tā moko était aussi synonyme de courage. Car, pour en avoir un, il fallait supporter le tatouage en lui-même. Lequel nécessitait de se faire creuser la peau avec des os d’albatros pour l’encre pénètre…

Autant vous dire que ça devait faire un mal de chien et qu’on ne s’y est pas risqué !

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11 signes que vous habitez au Cambodge depuis quelque temps…

1. Quand vous traversez une route, vous ne vous étonnez plus de voir des motocyclistes traverser la rue en diagonale. Vous êtes d’ailleurs en train de faire la même chose…

2. Quand la voirie est occupée par une voiture, un minibus, deux tuk-tuk et dix motos, qu’il y a un mini-trou entre la voiture et le minibus et que vous vous dîtes : « c’est bon, ça passe facile ». Et bien, non, en fait, ça ne passe pas et vous vous retrouvez bloqué comme les autres…

3. Quand ça ne vous dérange pas de manger du riz au petit-déjeuner et qu’en fait, vous mangez déjà du riz à tous les repas

4. Quand il fait 27 degrés en journée et que vous mettez votre petite laine « parce que le fond de l’air est frais » (les Cambodgiens, eux, sont en doudoune)

5. Quand vous ne vous étonnez plus de voir le café ouvert il y a deux mois se transformer soudain en vendeur de chemises

6. Quand vous êtes tout heureux que les travaux aient démarré à 7h30 du matin ce samedi, et non pas à 6h30 comme d’habitude

7. Quand votre chauffeur de tuk tuk et votre moto dop préférés s’appellent James Bond et Mr Brown et qu’ils vous font des « special prices » (le même prix que pour tout le monde, mais avec un sourire encore plus grand)

8. Quand les serveurs de café vous font coucou dans la rue

9. Quand vous ne mettez que six heures pour faire Phnom Penh – Siem Reap (320 km) et que vous vous en réjouissez

10. Quand vous tombez malade et que vous êtes tout triste d’avoir une banale angine plutôt que la dengue parce que « ça construit l’immunité » !

11. Quand vous vous faîtes tirer le portrait « à la khmère »

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L’aurthograf, cé inporten !

Titeuf se sentirait très à l’aise au Cambodge (orthographiquement parlant)…

Alors que les Khmers parlent plutôt bien anglais, ils ne sont pas particulièrement pointilleux à l’écrit et faire imprimer de nouvelles cartes de visite est un exercice périlleux ! N’est-ce pas, chère Daneile Addlere ?

Dans la rue aussi, on trouve souvent des choses … intéressantes. Petit florilège !

 

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Notre coin préféré

A chaque fois que l’on veut se mettre au vert, c’est à Kep que l’on va. Et, vraiment, c’est l’endroit idéal.

La ville a été construite en 1908 par les Français, qui ne supportaient plus la chaleur étouffante de Phnom Penh. Mais c’est dans les années 1960 que Kep prend véritablement son envol. C’est alors le lieu de villégiature favori du roi Sihanouk et il entraîne dans son sillage Cambodgiens aisés et célébrités internationales. L’ancienne station climatique est consacrée « Saint Tropez de l’Extrême-Orient » ; et même Catherine Deneuve lui fera honneur, c’est dire !

Depuis, les Khmers Rouges sont passés par là ; mais, malgré les stigmates de la guerre que l’on croise ici ou là, Kep a su retrouver son charme d’antan. L’atmosphère y est redevenue paisible et, ma foi, on ne s’y ennuie pas. On peut se baigner dans le Golfe de Thaïlande ; marcher dans le parc national ; se promener sur la corniche le long de la mer ; explorer les îles alentours ; ou bien faire la tournée des quelques 200 villas d’inspiration Le Corbusier, qui témoignent du passé glorieux de la ville.

Et, puis, il y a la gastronomie locale… Kep est connu pour son crabe au poivre vert et – vous pouvez nous croire – il est fameux. A chacun de nos séjours, on passe des heures à dépiauter ces petits crustacés en contemplant l’horizon. Comme vous vous en doutez, cela requiert une certaine dextérité et, à force de pratiquer, nous sommes devenus des experts reconnus (en tout cas, par les restaurateurs locaux).

Et quand on ne mange pas ? On sirote un cocktail au Sailing Club en admirant le coucher du soleil sur la mer !

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6 questions sur le bouddhisme

On revient sur la toile après quelques mois d’absence et, pour se faire pardonner ce silence virtuel, on lance une petite série sur les religions au Cambodge. Comme en plus on commence par le bouddhisme, vous allez adorer, c’est sûr !

1. Quelle est la place du bouddhisme au Cambodge ?

C’est la principale religion du pays et elle est tellement bien implantée que ni l’Islam ni le christianisme n’ont jamais réussi à la détrôner (et ce n’est pas faute d’avoir essayé). Aujourd’hui, 98 % des Cambodgiens sont adeptes du bouddhisme et, quand en 1993, il a été décrété religion d’Etat, personne n’y a rien trouvé à redire. Pas même le roi qui — surprise ! — n’a pas la même confession que ces sujets. Comme ses ancêtres angkoriens, Norodom Sihamoni est hindouiste et, d’après la tradition, il est même l’incarnation de Vishnu sur terre. A ce titre, il a chaque année la lourde responsabilité d’ensemencer symboliquement la terre pendant la fête du sillon sacré. Qu’il ne le fasse pas, et c’est la panique parmi les paysans (bouddhistes) !

2. Comment le bouddhisme est-il arrivé au Cambodge ?

D’après les historiens, il s’est implanté dans la région dans les années 250 après JC. A l’époque, le commerce avec l’Inde est florissant, et les navigateurs indiens apportent le Bouddha dans leurs valises. Au passage, ils ramènent aussi la trinité brahmanique et pendant longtemps Brahma, Vishnou et Shiva domineront le paysage religieux cambodgien. Il faut attendre la fin du 12ème siècle pour qu’un roi khmer — il s’agit de Jayavarman VII, le bâtisseur du Bayon — se convertisse officiellement au bouddhisme. La parenthèse sera de courte durée puisqu’à sa mort en 1218, le brahmanisme s’impose à nouveau comme la première religion du royaume. Mais la chute d’Angkor au XIVème siècle entraînera sa perte. En 1327, le bouddhisme qui a été réintroduit par les envahisseurs siamois devient religion officielle et ce sera définitif.

3. Quel bouddhisme les Cambodgiens pratiquent-ils ?

Ils pratiquent le bouddhisme Theravada ou « petit véhicule ». Cette version que l’on trouve principalement en Asie du Sud-Est est la plus ancienne et, selon ses adeptes, la plus proche des préceptes du Bouddha. Petite précision : même si, d’après la mythologie khmère, il lui a fallu 506 existences pour s’éveiller pour de bon, cela n’en fait pas un un dieu et les prières qu’on peut lui adresser sont techniquement inopérantes. Evidemment, la réalité est en décalage avec la théorie puisque les Cambodgiens lui adressent des doléances aussi souvent que nécessaire…

4. Que s’est-il passé sous les Khmers Rouges ?

En bons communistes tendance maoïste, les Khmers Rouges abhorraient la religion et ils n’ont eu de cesse d’effacer toute trace de bouddhisme au Cambodge. Pendant les quatre années de terreur qu’ils firent régner sur le pays, ils exécutèrent près de 60 000 moines (soit 92 % de la communauté ecclésiastique). Quant aux pagodes, elles furent soit rasées, soit systématiquement profanées…

5. Quelle est l’influence du bouddhisme aujourd’hui ?

Il est omniprésent dans la vie quotidienne ! Où que l’on aille, on croise des moines au crâne rasé et revêtus de la traditionnelle robe couleur safran. Mais c’est quand on parle aux Cambodgiens qu’on se rend compte à quel point les notions clés du bouddhisme sont ancrées dans la culture populaire. Les Khmers se souviennent souvent de leur vie antérieure et il n’est pas rare qu’un enfant soit considéré comme la réincarnation du grand-parent décédé peu avant (au Cambodge, on se réincarne plutôt en famille…). Surtout, pour améliorer son karma et éviter de se réincarner en fourmi dans sa prochaine vie, on n’hésite pas à devenir bonze, à faire l’aumône aux moines ou encore à mettre la main à la poche pour financer la rénovation des pagodes. Autant vous dire que le bouddhisme cambodgien se porte bien !

6. Quel est le rôle des moines ?

Il y aurait aujourd’hui près de 60 000 moines au Cambodge et, même s’ils passent l’essentiel de leur temps à étudier, ils s’impliquent largement dans les affaires de la cité. Leur mission première est bien évidemment religieuse puisqu’ils sont chargés d’enseigner aux profanes la Darhma (la loi du Bouddha). Mais ils sont également très actifs sur le plan social. Ils accueillent souvent les enfants des familles défavorisées, leur offrent le gîte et le couvert (il faut aimer le riz…) et, surtout, ils leur ouvrent l’accès à l’éducation. Il n’y a que sur le plan politique que les bonzes se tiennent en retrait. En tout cas, c’est ce que voudraient les autorités ; mais, comme on l’a vu depuis les élections de l’an dernier, la pratique diverge parfois de la ligne officielle…

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