Le téléphone portable… Tout un poème ! A Phnom Penh, tout le monde en a un, souvent 2, parfois 3, voire 4, et plus si affinité ! Autant dire que c’est l’un des premiers mots que l’on vous apprend quand vous vous installez… Ici, les lignes fixes n’existent pour ainsi dire pas. Après le passage des Khmers rouges et l’occupation vietnamienne, les Cambodgiens sont passés directement à l’étape portable lorsque le pays a commencé à se relever de ses cendres à la fin des années 1990. Et, aujourd’hui, il y a plus de cartes SIM en circulation que d’habitants.
Petit portrait-robot de l’usager typique :
- il a en moyenne 3 téléphones (15 millions de cartes SIM en circulation pour 5 millions d’usagers uniques estimés). Par exemple : mon prof de khmer, qui a un téléphone pour la famille, un autre pour les amis, et un dernier pour le boulot. D’après lui, c’est plus simple à gérer et moins stressant (moi, j’ai déjà du mal avec un…). Bien sûr, c’est aussi un vecteur de prestige social, et, 3 portables, ça reste quand même moins cher qu’une Range Rover ou une Lexus…
- il est en permanence accroché à son portable. Ce n’est pas parce qu’il fait nuit, qu’il conduit une moto, à contresens, avec deux personnes derrière (nous en l’occurrence…) que c’est une raison pour ne pas décrocher et papoter gaiement avec ses amis pendant tout le trajet…
- vous n’êtes pas au fait des dernières tendances musicales ? Pas de souci, il s’en occupe ! C’est la magie du RingTone… Vous pouvez personnaliser la sonnerie d’attente qu’entendent les personnes qui vous appellent. Et, surtout, vous pouvez la remplacer par la musique de votre choix ! Ah, le bonheur d’écouter Jingle Bells pour la huitième fois de la journée en attendant que votre correspondant décroche…
- il se trompe régulièrement de numéro. Au moins une fois par semaine, un inconnu ne parlant ni français ni anglais m’appelle et a l’amabilité de rester cinq minutes au téléphone avec moi avant de raccrocher, puis de me rappeler trois fois de suite pour être bien sûr que je ne suis pas la personne qu’il recherche !